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d’entendre ce que disaient madame Elton et mademoiselle Fairfax. On parlait d’une place convenable. Madame Elton avait reçu avis ce jour-là même, qu’il y avait une place de gouvernante vacante. Ce n’était pas chez madame Suckling ni chez madame Bragge ; mais, en splendeur et en éligibilité, cette place venait immédiatement après. C’était chez une cousine de madame Bragge, connue à Maple-Grove. Charmante, délicieuse, voyant la haute compagnie, madame Elton était impatiente de conclure sur-le-champ. Elle était radieuse, triomphante, refusant d’écouter son amie, qui répondait négativement, et lui répétait ce qu’elle lui avait dit auparavant, qu’elle ne pouvait pas, pour le présent, accepter de place. Madame Elton, malgré cela, insistait à être autorisée à écrire par la poste du soir, qu’on acceptait. Emma fut surprise de