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sait une grande différence. Ce changement des Churchill, outre la proximité, offrait une excellente chose ; c’était la reprise du projet d’un bal à l’hôtel de la Couronne. On ne l’avait pas oublié, mais on n’avait pas pu fixer le jour qu’il aurait lieu ; mais à présent, on pouvait compter sur ce bal ; aussi on en fit les apprêts aussitôt qu’on sut que madame Churchill allait un peu mieux, et que Frank pourrait se rendre à Randalls le jour qu’on lui indiquerait, pour y passer vingt-quatre heures.

Ce bal n’était donc plus une chose imaginaire, et, en peu de jours, le bonheur des jeunes gens d’Highbury allait être à son comble.

M. Woodhouse s’était résigné. La saison propice où l’on entrait l’avait réconcilié avec le bal ; mai était en tout préférable à février. Madame Bates était invitée à passer la soirée à Hartfield.