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savais ce que je disais, j’étais si tremblante ! Je me souviens qu’elle me dit qu’elle était fâchée que nous ne nous vissions plus. N’était-elle pas bien bonne ? Ma chère demoiselle Woodhouse ! Je souffris extraordinairement. Le temps commença alors à s’éclaircir, je résolus que rien ne me retiendrait davantage. Mais, écoutez s’il vous plaît ! Je vis qu’il s’avançait aussi vers moi, mais doucement, et comme s’il ne savait pas trop ce qu’il devait faire ; cependant il approcha et me parla, je lui répondis. Je restai ainsi une minute éprouvant de terribles sensations, je ne savais pourquoi : je repris un peu de courage cependant, et je dis qu’il ne pleuvait plus et qu’il fallait que je m’en allasse : en effet, je partis ; mais je n’étais pas à trente pas de la maison qu’il vint après moi pour me dire, que si j’allais à Hartfield, je ferais mieux