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rait d’autre éducation que celle que des moyens très-bornés pouvaient lui procurer, et qu’elle grandirait sans recevoir aucun avantage de sa naissance, ni de ce que la nature avait fait pour elle en lui donnant une charmante figure, un bon jugement, un excellent cœur, et des parens affectionnés.

Mais la sensibilité compatissante d’un ami de son père, changea sa destinée. C’était le colonel Campbell qui avait, depuis long-temps, considéré le lieutenant Fairfax comme un excellent officier, et un homme de beaucoup de mérite, et aux soins duquel il se croyait redevable de la vie, par les soins qu’il avait eu de lui lorsqu’il avait eu une fièvre épidémique. Il n’oublia pas les attentions qu’avait eu le lieutenant Fairfax pour lui, quoique plusieurs années se fussent écoulées depuis sa mort, jusqu’à ce qu’il pût revenir en Angleterre, pour