Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/405

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui en parle d’une manière si rassurante, qu’elle n’y pense plus. Mais je ne puis pas m’imaginer comment j’ai été si peu sur mes gardes. Si Jeanne ne recouvre pas bientôt sa santé, nous appellerons M. Perry. Nous ne regarderons pas à la dépense ; et quoiqu’il soit si généreux, et qu’il aime beaucoup Jeanne, que, par conséquent, je sois très-persuadée qu’il ne demanderait rien pour ses visites, nous ne pourrions pas le permettre. Il a une femme et des enfans à soutenir, et ne peut pas donner son temps. Maintenant que je vous ai donné un aperçu de la lettre de Jeanne, je vais vous la lire : je suis certaine qu’elle raconte son histoire beaucoup mieux que moi. »

« Nous sommes obligées de nous sauver, dit Emma, en donnant un coup d’œil à Henriette ; et se levant : Mon père nous attend. Je ne croyais