vaillé enfin ; je désirerais bien que la mienne se conservât aussi long-temps. »
Ayant tant parlé et très-vite, mademoiselle Bates fut obligée de s’arrêter pour reprendre haleine, alors Emma dit quelque chose de très-poli sur la belle écriture de mademoiselle Fairfax.
« Vous avez bien de la bonté, répliqua mademoiselle Bates, très-flattée ; vous qui êtes si bon juge et qui écrivez si supérieurement bien vous-même. Je vous assure que nous préférons les louanges de mademoiselle Woodhouse à toutes les autres. Ma mère n’entend pas bien : elle est un peu sourde, comme vous savez. Madame, s’adressant à sa mère, avez-vous entendu ce que mademoiselle a eu la bonté de dire sur l’écriture de Jeanne ? »
Et Emma eut l’avantage d’entendre répéter son beau compliment deux ou trois fois avant que la bonne vieille