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CHAPITRE XVIII.

Emma et Henriette avaient été se promener un matin, et suivant l’opinion d’Emma, s’étaient assez entretenues de M. Elton, tant pour les péchés de l’une que pour le plaisir de l’autre ; en s’en retournant, elle faisait tous ses efforts pour changer de conversation. Mais au moment où elle croyait avoir réussi, en parlant quelque temps de la misère des pauvres pendant l’hiver, elle vit qu’elle s’était trompée, car Henriette d’un ton plaintif dit : « M. Elton est si bon pour les pauvres ! » Il fallait donc s’y prendre d’une autre manière. Elles étaient alors près de l’habitation de madame Bates ; Emma se détermina à y entrer, pour tirer quelque secours des personnes