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à son naturel, et se montrer aussi heureuse qu’elle l’était réellement. C’était pour elle un vrai plaisir que de se trouver avec monsieur et madame Weston. Elle aimait beaucoup le mari, et il n’y avait personne au monde à qui elle s’ouvrit avec moins de réserve qu’à sa femme : personne à qui elle pût raconter, avec la conviction d’être écoutée et comprise, toujours intéressante et intelligible, ses petites affaires, ses arrangemens, les peines qu’elle souffrait et les plaisirs qu’elle goûtait auprès de son père. Elle ne pouvait rien dire d’Hartfield qui n’interressât madame Weston, et une demi-heure de tête-à-tête employée à parler de ces petites affaires d’où dépend le bonheur de la vie privée, fut la première satisfaction dont elles jouirent.

Le plaisir qu’elles venaient de goûter était peut-être supérieur à tout ce que