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respectés par madame Knightley, pour que, malgré sa sollicitude maternelle de donner à ses enfans toutes les jouissances possibles, de leur procurer, sur-le-champ, les soins des bonnes, à boire, à manger, à dormir, à jouer, etc., etc., elle ne permit jamais à ses enfans ni à leurs bonnes de l’importuner long-temps.

Madame Knightley était une jolie petite femme, très-élégante ; ses manières étaient douces ; elle était remplie d’amabilité et d’affection : concentrée dans sa famille, épouse dévouée, aimant ses enfans à l’excès, et si tendrement attachée à son père et à sa sœur, que quand bien même elle n’eût pas contracté d’autres liens, son attachement pour eux n’aurait pu augmenter. Elle ne trouvait jamais rien à redire en eux. Elle n’avait pas beaucoup de pénétration ni de vivacité d’esprit, et