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j’ai pris la liberté de la transcrire dans le recueil de mademoiselle Smith. J’ose espérer que votre ami n’en sera pas fâché : au reste, je n’ai écrit que les huit premières lignes. »

M. Elton ne savait trop que dire ; il paraissait incertain et confus, dit un mot sur l’honneur, jeta un coup d’œil sur Emma et Henriette, et voyant le recueil ouvert sur la table, il le prit, l’examina avec beaucoup d’attention. Pour le tirer d’embarras, Emma lui dit en souriant :

« Présentez mes excuses à votre ami ; mais une si bonne charade ne peut pas n’avoir qu’un ou deux admirateurs. Il peut compter, tant qu’il écrira avec autant de galanterie, qu’il sera toujours approuvé par les dames. »

« Je n’hésite pas de dire, répliqua M. Elton (quoiqu’il hésitât beaucoup en parlant), je n’hésite pas en disant :