« Mais, je ne vois pas pourquoi la pauvre Isabelle serait obligée de s’en retourner sitôt à Londres. Il me semble, Emma, que je ferais bien d’essayer de lui persuader de rester plus long-temps avec nous. Elle et ses enfans pourraient bien rester ici. »
« Ah ! papa, c’est à quoi vous n’avez jamais pu réussir, et vous n’y réussirez jamais. Isabelle ne peut supporter l’idée de quitter son mari. »
Cette vérité était trop palpable pour la contredire, quelque mortifiante qu’elle fût ; aussi M. Woodhouse se contenta de soupirer douloureusement ; et comme Emma vit que ses esprits étaient abattus par l’idée de l’attachement qu’avait Isabelle pour son mari, elle tourna la conversation sur la partie du même sujet qui pouvait les relever.
« Henriette passera avec nous le plus