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regarde comme un de ses meilleurs amis. Il venait me demander si je ne croyais pas qu’il fût imprudent à lui de se marier de si bonne heure ; si je ne pensais pas que sa future fût trop jeune : enfin, si j’approuvais son choix ; craignant peut-être qu’on pût la considérer, surtout depuis que vous l’aviez admise dans votre intimité, comme tenant dans la société un rang au-dessus de lui. Je fus très-satisfait de tout ce qu’il me dit. Jamais personne ne montra plus de bons sens que Robert Martin. Tout ce qu’il dit fut dit à propos : il est franc, va droit son chemin, et est doué d’un bon jugement. Il me fit une entière confidence, de sa situation et de ses projets, et de tout ce que sa famille se proposait de faire à l’occasion de ce mariage. C’est un excellent jeune homme, bon fils et bon frère. Je n’eus aucune difficulté à lui