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amie en toute occasion, elle posait chaque fois que je l’en priais. Voici encore ma sœur ; et véritablement c’est bien là son élégante petite figure ! Ses traits sont assez ressemblans. Si elle eût voulu me donner plus de séances, j’aurais parfaitement attrapé la ressemblance ; mais elle était si pressée d’avoir le portrait de ses enfans, qu’elle ne se donnait point de repos. Voici toutes les tentatives que j’ai faites pour en peindre trois sur quatre. Les voici : Henri, Jean et Bella. D’un bout de la feuille à l’autre, le portrait de l’un peut servir à l’autre. Elle avait tant d’empressement d’avoir ces portraits, que je ne pus lui refuser cette satisfaction ; mais il est impossible que des enfans de trois à quatre ans puissent rester tranquilles, et puis il n’est pas aisé de saisir autre chose que l’air et la couleur, à moins que leurs traits