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CHAPITRE IX.


Catherine était trop malheureuse pour être accessible à la crainte. D’ailleurs le voyage, en lui-même, n’offrait aucun danger et elle le commençait sans nulle idée de ceux qui pouvaient se présenter. Seule, placée dans un coin de la voiture, elle versait un torrent de larmes.

La pointe du clocher de l’abbaye avait déjà disparu qu’elle n’avait pas encore eu le courage de jeter les yeux de ce côté. La route qu’elle parcourait était celle qu’elle avait suivie si joyeusement dix jours auparavant, en allant à Woodston. L’amertume de sa douleur s’aigrissait,