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— Ces sentimens ne m’étonnent pas de votre part, je ne veux pas vous importuner ; mais j’espère conserver votre amitié, malgré l’éloignement où nous serons. Elle prononça ces mots d’un ton affectueux et qui montrait en même tems combien elle était affligée. Catherine cédant à son cœur, s’écria, eh bien, oui, Éléonore, je vous écrirai.

On vint annoncer que la voiture était prête. Catherine se leva aussitôt, un long embrassement suppléa aux paroles d’adieu ; et comme elle allait sortir de la chambre, ne pouvant quitter cette maison sans laisser quelque souvenir à celui dont elle n’avait osé prononcer le nom, elle s’arrêta un moment et d’une voix tremblante et presqu’inarticulée, ne m’oubliez pas, dit-elle, auprès des absens. En pro-