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resta un instant en arrière pour jeter un dernier regard sur chacun des objets qu’elle contenait, et qui dans ce moment lui étaient tous précieux. Elles descendirent dans la salle où le déjeûner les attendait.

Que sa position était différente dans cette salle de ce qu’elle avait été la veille ! Heureuse du présent, presqu’heureuse de l’avenir, elle y avait vu Henri, Henri qu’elle ne reverrait peut-être jamais ! Cette réflexion l’assiégeait, lorsque le bruit de la chaise qui arrivait la rappela au moment présent. Catherine rougit en voyant cette chaise et l’idée de l’indignité avec laquelle elle se voyait traitée agit si fortement sur son esprit, que pendant quelques momens le ressentiment l’emporta sur tout.