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tait sans doute toute cette affaire. Catherine crut avoir entendu quelqu’un marcher dans la galerie, elle écouta et n’entendit plus rien ; elle avait cependant peine à croire qu’elle se fût trompée ; un petit bruit qu’elle entendit à sa porte la fit tressaillir, un léger mouvement de la clef, lui prouva qu’une main l’avait tournée, elle trembla un peu à l’idée que quelqu’un était là, et en quelque sorte mystérieusement ; mais résolue de ne plus se laisser dominer par des illusions ou par une imagination faible, elle se leva promptement et ouvrit la porte.

Elle trouva Éléonore seule. Cette vue ne la tranquillisa que pour un moment. Elle la vit pâle et paraissant fort agitée. Catherine, supposant qu’il était arrivé quelque chose au