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recevoir ; il avait avec lui les seuls compagnons de sa solitude, un grand chien de Newfomd-Land et deux ou trois terriers.

L’esprit de Catherine, quand elle entra dans cette maison, était tellement occupé, tellement agité qu’elle ne pouvait rien dire, ni même rien discerner, et, quand le Général lui demanda avec empressement comment elle trouvait cette maison, elle n’avait pas la plus légère idée de la chambre dans laquelle elle était. Ce fut alors seulement que promenant ses regards autour d’elle, elle jugea à l’instant qu’elle était la plus belle du monde, ce qu’elle n’eût garde néanmoins de dire ainsi qu’elle le pensait. La froideur des louanges qu’elle en fit contraria le Général. On ne peut pas dire que ce soit une grande maison, reprit-