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la société vous devient pénible ; quant aux amusemens que vous étiez accoutumée à partager avec elle à Bath, l’idée d’en jouir sans elle vous fait horreur. Par exemple, maintenant pour rien au monde vous ne voudriez aller au bal ; vous pensez que vous ne retrouverez plus une amie à qui vous puissiez ouvrir votre cœur sans réserve, qui mérite votre entière confiance, dont les conseils vous éclairent et vous aident dans les positions difficiles où vous pouvez vous trouver. N’est-ce pas là précisément ce que vous sentez ?

— Non, dit Catherine, après quelques momens de réflexion, ce n’est pas tout-à-fait cela, et pour vous dire la vérité, quoique je sois très-affligée de ne pouvoir plus l’aimer et de ne la revoir peut-être jamais,