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changement que l’on pouvait quelquefois voir en elle était une certaine langueur, une teinte d’indifférence ; elle se laissait aller à des distractions, dont elle se vantait plutôt qu’on ne s’en plaignait, et que jusques-là Catherine n’avait pas même observées. C’étaient des distractions et rien de plus ; elles ne faisaient qu’inspirer un nouvel intérêt pour elle en ajoutant un nouveau charme à sa beauté… En public et avec le capitaine Tilney, on la voyait s’animer, accueillir les attentions de celui-ci avec empressement et avec autant de plaisir qu’il en ressentait à les offrir. Sa conduite envers lui ne différait pour ainsi dire en rien de celle qu’elle tenait envers James. Son changement alors était tel qu’il était impossible de n’en pas être frappé. Quel pouvait être le motif