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occasionné les malheurs qui viendront probablement assaillir notre héroïne, malheurs causés soit par imprudence, soit par ignorance, soit par jalousie, soit en interceptant des lettres, soit en ruinant la réputation de celle qu’elle aura reçue dans sa maison, soit enfin en l’expulsant ; tous événemens indispensables…

Mistriss Allen, était de ces femmes qui ne peuvent jamais faire naître d’autre sentiment que celui de l’étonnement qu’il se soit trouvé dans le monde un homme capable de l’aimer assez pour l’épouser. Elle manquait de beauté, d’agrémens, et d’esprit : son air était assez doux, et extrêmement calme ; elle avait de l’indolence dans les manières, de la puérilité dans la conversation ; tels étaient les charmes qui avaient entraîné M. Allen qui