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sa manière de penser, d’agir, et peut librement disposer de sa fortune. Catherine blessée par tout ce qu’elle entendait, se contenta de dire : je suis sûre que ce que mon père a promis, est tout ce qu’il lui est possible de faire.

Isabelle, qui conservait un air rêveur, lui dit : vous me connaissez trop bien, ma chère Catherine, pour n’être pas persuadée qu’avec James je serais satisfaite d’un revenu moindre encore ; ce n’est pas cela qui me trouble maintenant : je méprise l’argent, je hais d’en parler, et n’eussions-nous que cinquante livres sterlings, je n’aurais rien à désirer si notre union pouvait avoir lieu sans retard, ainsi que nous l’espérions. Ah ! ma chère, ce délai, voilà, voilà