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levés, lorsqu’il est entré dans le salon et qu’on me l’a présenté, ma première pensée a été que je n’avais jamais vu un aussi bel homme que lui.

Ici Catherine reconnut secrètement le pouvoir de l’amour ; car quoiqu’elle aimât beaucoup son frère et qu’elle se plût à admirer les avantages personnels dont il était doué, jamais elle n’avait pensé qu’il fût beau.

Je me souviens aussi, continua Isabelle, que Miss Andrews vint le soir même prendre le thé avec nous ; elle avait une robe brune, son regard était si attrayant, que je ne pus m’empêcher de croire que votre frère en deviendrait amoureux. Cette pensée me tourmenta au point qu’il