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ils s’étaient dépêchés de dîner pour n’être pas anuités, que le retour avait été charmant, que pourtant la lune n’était pas encore levée, qu’il pleuvait un peu, et que le cheval de M. Morland était si fatigué qu’il ne pouvait plus aller.

Ce ne fut pas sans plaisir que Catherine entendit ce récit, parce qu’elle vit qu’il n’avait été nullement question d’aller à Blaize-Castle, et le surplus ne pouvait lui causer le moindre regret. Maria termina son récit par une petite phrase sentimentale sur le chagrin qu’elle avait ressenti, de ce que sa sœur n’avait pas été choisie pour être de cette partie. Elle ne me le pardonnera jamais, j’en suis sûre, continua-t-elle, mais que pouvais-je faire. John voulait absolument m’avoir avec lui ;