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— Je crois cela possible ; chacun juge par comparaison. Ceux qui demeurent à Londres peuvent ne pas aimer Bath ; mais moi je ne trouverai jamais cette ville aussi triste que le petit village que j’habite et qui n’offre aucun agrément, tandis qu’ici on trouve à passer agréablement la journée par la variété des plaisirs qu’on y rencontre.

— Vous n’aimez donc pas la campagne ?

— Pardonnez-moi je l’aime ; j’y ai toujours vécu ; j’y ai toujours été assez heureuse. Mais certes il n’y a nulle comparaison à faire entre la manière de vivre à Bath, et celle de vivre à la campagne, où chaque jour on fait la même chose.

— Mais à la campagne vos occupations sont plus solides, plus utiles.