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çonner qu’elle eût pu dire quelque chose qui fût capable de la trahir. Catherine rentra donc à la maison très-heureuse de ce que la matinée avait répondu à son désir. La soirée du jour suivant fut alors le nouveau sujet qui occupa toutes ses pensées. La robe qu’elle devait mettre, la coiffure qu’elle devait choisir, devinrent l’objet important de ses réflexions. Je ne chercherai point à la justifier, parce que la parure est toujours une occupation frivole, et que le soin excessif que l’on en prend nuit pour l’ordinaire aux avantages que l’on a reçus de la nature. C’est ce que Catherine ne pouvait ignorer. Sa grand’tante lui avait fait une lecture sur ce sujet aux dernières fêtes de Noël. Elle n’en veilla pas moins assez long-tems la nuit du mer-