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ÉPOUX
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Dis au potentat mâle ou femelle : « Mon ami, mon amie, je te voue ma jeunesse », ou « mon âge de force », ou « mes dernières forces » si vous n’êtes pas jeunes. « Que t’ai-je fait pour me parler ainsi ? Change, ou tu tueras l’amour, et dans ce cas, je m’en irai. »

N’en faites rien. Il faut rester et vaincre de stupeur. Mais dites-le sincèrement, comme vous le sentez, — dites-le définitivement — pour effrayer son démon, son humeur.

Il faut parfois jouer son amour, le jouer dans les deux sens, pour le garder en mains quand le poulain est dur de bouche.


Et cela dit, ne traîne pas dans le grief.

Sitôt que tu le vois inquiété de te perdre, refais-lui ton visage charmé qui aime son remords.


D’abord le bon repas
devenu un combat. J’ai assez travaillé des bras pour savoir comme est sacré le repas de l’ouvrier de la tête, des jambes et des mains que nous sommes tous devenus.

Exactitude. L’homme est un animal d’abord. Quand sonne midi 30, affamé par des travaux divers, c’est trop lui demander que de le faire attendre.

— « Mes travaux aussi, dit la femme, sont divers et contradictoires. Les courses, la difficulté, l’attente sur la neige pour se procurer les vivres retarde tout. Patience. »

Certes, et la pourvoyeuse en ce temps doit être vénérée.