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LE NOUVEL ART D’AIMER

rendrais et demanderais ces services avec transport. Prends celle qui te laisse heureux, qui t’électrise pour le bien.


Une fille fière est-elle tombée
une seule fois par mégarde ? Relève-la ; élève son enfant. Tu ne peux pas te passer d’elle ? Épouse-la si la chute n’a rien avili dans son cœur. Si elle est restée respectueuse de ses parents, de la famille et de la chère France, bref si elle a gardé de la race et si en toi elle voit le sauveur et l’homme de sa vie, à condition de sa fraîcheur de cœur, tu peux partir, jeune homme, au bras de celle-là, mais veille-la de près.


M. le Maire te l’a dit :
Elle te doit encore une certaine obéissance et tu lui dois la protection. Alors à toi de ne lui demander que ce qui vous honore et vous délecte.

Alors déjà, en te sentant le jeune père de ta femme, ton cœur en toi bondira de bonheur, de santé comme un bel animal.

Veillons aux caractères.

Les goûts sont importants. Chacun peut gagner tour à tour l’autre aux siens par la séduction. Mais l’un des caractères est-il oppressif, désolant, le bonheur est fortement compromis.

À la tâche, Monsieur, Madame. Les époux sont là pour se ramasser l’un l’autre, pour se rattraper au bord du précipice. Rien n’est fini pour qui sait bien aimer et courageusement, c’est-à-dire qui ne craint pas l’ouvrage ni le mot dur, salubre.