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LE NOUVEL ART D’AIMER

Comme tenue sociale, on pourrait y examiner, d’abord ce qui aurait pu être acquis dans l’année par l’influence de la famille heureuse pour la famille nombreuse et besogneuse, notamment dans l’ordre que j’indiquai plus haut. Et l’on pourrait s’entendre pour faire aboutir par action personnelle les mesures les plus salubres.

Quant à la tenue morale elle serait surtout agissante. Je vais y arriver.

Pour la tenue verbale, les Assises de la famille ne seraient nullement un tribunal punitif. Elles seraient consultatives en des cas de conscience difficiles. Elles seraient conseillères d’activité, de justesse dans le bien et viseraient à gagner de vitesse le combat pour la vie sur l’inertie, la veulerie, le laisser-aller, l’acagnardise, la routine.

Comme l’examen de valeur des enfants, les Assises des adultes et des petits seraient présidées par un couple qui ne serait pas fatalement des époux et dont chacun serait nommé à main levée par l’assemblée quand l’un des deux serait malade ou viendrait à mourir[1].

À chaque assemblée le président, la présidente, tour à tour, se serviraient des succès remportés par le groupe pour le bien public et des faits d’actualité pour prouver que le bien, que le bonheur d’un peuple, ce combat contre l’inertie, veut une énergie impliable. Rien n’est plus mal reçu que lui car chacun veut dormir. Au lieu de laisser somnoler le bien, les Assises de la famille l’électriseraient

  1. La ville devrait désigner et ouvrir deux heures toutes les salles possibles à la famille pauvre pour se réunir.