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AULU-GELLE


sions, largeur et longueur, comme les triangles, les carrés tracés sur une surface plane sans épaisseur. La figure solide est celle qui est terminée par des lignes indiquant non seulement la longueur, la largeur, mais encore l’épaisseur, à peu près comme les sommets triangulaires que l’on appelle pyramides, ou les surfaces carrées en tous sens que les Grecs appellent κύβοι cubes, et que nous nommons quadrantalia . Le cube est une figure carrée sur toutes les faces : « Tels sont, dit M. Varron, les dés avec lesquels on joue sur un damier, et qu’en raison de leur forme ou nomme aussi κύβοι. » En mathématiques aussi, on appelle cube le nombre dont toutes les parties sont réductibles au même nombre : comme lorsqu’on multiplie trois par trois, et que le produit est encore multiplié par trois. D’après Pythagore, le cube de trois donne le temps de l’accomplissement du cercle lunaire : en effet, la lune achève soit cours en vingt-sept jours, nombre qui est le cube de trois, en grec τριάς. Ce que nous appelons linea, ligne, est appelé par les Grecs γραμμή. Voici la définition de M. Varron : « La ligne est une longueur sans largeur ni épaisseur. » Euclide est plus concis, il ne parle pas de la profondeur ; il se contente de dire : « La ligne est une longueur sans largeur ; » ce que l’on ne peut traduire en latin par un seul mot,