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à former MxatTiç, c*est-à-dire augmmtodixm, comme dans ad- fabre, artistement, admodurriy tout à fait, ûàprobe, parfaitement. J'adopte volontiers l'opinion d'Annianus; mais pour ce qui est de la préposition ad quand elle renforce le sens des mots, je ne crois pas qu'elle doive toujours être marquée de l'accent aigu. En effet, quand nous disons adpotus, bien abreuvé, adprimus, de beaucoup le premier, adprime, avant tout, dans ces mots ad sert évidemment à renforcer le sens, et pourtant il ne serait pas régulier de prononcer ad avec Taccent aigu. Toutefois adprobus, qui a la signification de valde probus, très-honnête, reçoit sans contestation l'accent aigu sur la première syllabe. Dans la co- médie intitulée le Trwmphe , Cœcilfiis se sert de c^tte expres- sion :

Hierocles hospes est mihi, adolescens adprobus. J'ai pour hôte Hiéroclès, jeune homme de la plus grande probité.

Si dans les mots cités précédemment la première syllabe ne peut recevoir l'accent aigu, c'est que la syllabe suivante est longue de sa nature, et jamais l'accent aigu ne doit figurer sur la première dans tout mot composé de plus de deux syllabes. Cependant ad-