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n'a-t-il pas obtenu la grâce auprès de Sylla! De même dans la discussion de la loi agraire : Si quid deliquero, nullœ surd ima- gines, quœ me a vobis deprecentur, si Je me rends coupable, je n*ai point d'ancêtres qui puissent me faire obtenir mon pardon. Mais Catulle n'est pas le seul qui ait donné ce sens au mot de- precor; qn en pourrait tirer beaucoup d'exemples des auteurs anciens; en voici quelques-uns que j'ai recueillis. Q. Ennius, dans son Èrechthée, emploie deprecor à peu près dans le même sens que Catulle :

Quibus nune, aeramna mea libertatem paro, Quibus servitiitem mea miseria deprecor?

Ceux qui doivent leur liberté à mes malheurs; ceux de qui j'éloigne la, servitude par mon infortune.

Ici deprecor signifie j'éloigne, j'écarte, soit par des prières, soit par tout autre moyen.

Et Ennius dans son Cresphonte :

Ego quum meae vitœ parcam, letum inimico deprecor. Pour sauver mes jours ^ j'éloigne le trépas de mon ennemi.