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par les hommes à leurs semblables^ mais des tourments d'une autre vie ? C'est un point que je ne cherche pas à éclaircir.

XV. Si la lettre e est longue oa brève dans quiescth

Un de mes amis, homme de beaucoup de goût, très-versé dans la connaissance des belles -lettres, se servant un jour, dans la conversation, du mot quiescit, il se repose, prononça brève, comme on le fait d'ordinaire, la lettre e. Mais un autre de mes amis, homme d'une prodigieuse érudition, et qui, dans son lan- gage, ne peut supporter de s'asservir aux règles communes, dé- clara que cette prononciation était barbare, parce que Ve n'était pas bref mais long. Il dit qu'il fallait prononcer quiescit , il se re- pose, comme calescit) nitesdt, stupescit, il s'échauffe, il devient brillant, il s'étonne, et autres mots semblables. 11 ajouta que dans quies, repos> Ye est long et non bref. L'autre, esprit sage et mo- déré en toutes choses, répondit que quand même les Élius, les Cmcius, les Santra, auraient adopté cette prononciation, il n'en persisterait pas moins à obéir aux usages constants de la langue latine ; qu'il ne poussait pas l'amour de Toriginalité jusqu'à par-