Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/290

Cette page n’a pas encore été corrigée

est que les comices ne peuvent avoir de rapport avec les femmes, et que la loi ne donne pas au tuteur sur son pupille assez d'auto- rité pour livrer à des mains étrangères l'enfant libre confié à ses soins. Massurius Sabinus a écrit que l'afiranchi pouvait être adopté par un homme libre ; mais il ajoute qu'on ne permet ja- mais et même qu'il n'est pas convenable de permettre à des affran- chis de prendre par adoption la place d'un enfant libre. Au reste, si on observe à la rigueur cette ancienne défense, l'esclave même peut être adopté par son maître en présence du préteur, et Sa- binus prétend que plusieurs anciens auteurs ont soutenu la vali- dité d'un tel acte. J'ai remarqué dans le discours que P. Scipion prononça devant le peuple, pendant sa censure, sur les mœurs publiques, un passage où, tout en signalant plusieurs infractions aux anciennes coutumes, il se plaint que les fils adoptifs donnent aux citoyens qui les adoptent les avantages que la loi réserve à la paternité. Voici le passage : « Le père vote dans une tribu, le flls dans une autre; on voit un fils adoptif donner à son père d'adoption les mêmes privilèges que s'il était son propre 111s; quant aux absents, j'ordonnerai âésormais qu'on les inscrive sur le rôle du cens, aûn que le défaut de présence ne puisse exemp- ter personne. »