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raux i-eçurent les honneurs du triomphe^ quelles actions d'éclat signalèrent une bataille sans faire mention des décrets du sénat , des lois, des requêtes adressées au peuple, sans parler des des- seins qui ont présidé à Taccomplissement des faits, c'est faire des récits pour les enfants, ce n'est pas écrire l'histoire. »

XIX. Ce qu'on ai>i)elle adoption, adrogatiou ; en quoi Tane diffère de l'autre. Formule de la demande qu'on adresse au iieuple iM)ur autoriser Tadrogation.

L'acte par lequel des étrangers sont introduits dans une famille pour y jouir des droits d'enfants et d'héritiers se passe devant le préteur ou devant le peuple : dans le premier cas, c'est Tadop- tidn ; dans le second, c'est l'adrogation. L'adoption a lieu pour . ceux qui, étant encore soumis au pouvoir paternel, sont cédés juridiquement par le père, après trois mancipations, à une fa- mille étrangère, et que l'auteur de l'adoption déclare prendre pour fils, en présence du juge chargé de présider à cet acte. L'adrogation a lieu lorsque des hommes libres, sui juris, se met- tent sous la puissance d'autrui, et entrent librement dans cette condition nouvelle. Toutefois les adrogations ne se font pas à la