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Massurius Sabinus^ dans le troisième livre du Droit civil, met rhôte avant le client. Voici ses propres paroles : « Nos ancêtres ont établi ainsi la hiérarchie des devoirs : d'abord les pupilles, puis les hôtes, les clients, ensuite les parents à un degré éloigné, enfin les parents par alliance. En raison de l'importance des de- voirs imposés aux tuteurs, les droits des femmes passaient avant ceux des hommes ; mais la tutelle d'un jeune homme imposait des devoirs d'un ordre plus élevé que celle d'une femme; bien plus, en justice, dans le cas où un père eût laissé en mourant la tutelle de son lils à des hommes soutenant un procès contre lui, ces derniers devaient changer de rôle et adopter la cause de leur pupille. » Ce témoignage acquiert plus de force encore de l'autorité de C. César, grand pontife, qui, dans son discours pour les Bithyniens, s'exprime ainsi dans son exorde : « Les liens sa- crés de l'hospitalité qui m'attachent au roi Nicomède, l'amitié de ceux qui sont en cause, me faisaient un devoir, M. Vinicius, de prendre leur défense. Car, de même que la mémoire des morts doit être religieusement conservée dans le cœur de leurs parents, de même aussi on ne peut, sans se couvrir d'infamie, abandonner ses clients, dont les droits viennent immédiatement après nos devoirs envers nos proches. »