Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/275

Cette page n’a pas encore été corrigée

lui immole une chèvre, et Ton voit la représentation de cet ani- mal au pied de la statue. Voilà, dit-on, pourquoi Virgile, qui, sans faire parade d'érudition, n'en était pas moins profondément versé dans la connaissance des antiquités romaines, adresse, dans ses Géorgiques, des prières aux dieux qu'il appelle nvmina Iceva, divinités malfaisantes, donnant ainsi à entendre qu'il y a certaines divinités dont la puissance est de faire le mal plutôt que le bien. Voici les vers :

In tenui labor, at tenuis non gloria , si quem Numina laevasinunt, auditque vocatus Apolio.

Mince est le sujet et non pas la gloire, si les divinités ennemies se laissent fléchir par le poète, si Apollon exauce ses vœux.

Parmi ces dieux qu'il faut apaiser pour qu'ils détournent les fléaux qui peuvent frapper nos personnes ou les productions des champs, se trouvent encore Averruncus et Robigm.

Xm. De la gradation que les moeara romaines établissent entre les devoirs. Un jour plusieurs illustres Romains avancés en âge, et possé*