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bère, consulté sur la question de savoir si on pouvait décerner la couronne civique à celui qui, après avoir sauvé un citoyen dans un combat en tuant deux ennemis, s'était vu forcé de céder le champ de bataille resté au pouvoir de l'ennemi, répondit que celui-là méritait cette récompense, parce qu'il était évident que le champ de bataille où il avait sauvé un citoyen avec tant de courage était trop désavantageux pour qu'il fût possible de s'y maintenir. L. Gellius, qui avait rempli les fonctions de censeur, émit, en plein sénat, le vœu que la république décernât cette couronne au consul Cicéron pour avoir, par son activité, décou- vert et puni les criminels projets de Catilina.

La couronne murale est celle que donne le général au soldat qui, le premier, après avoir escaladé un mur, a pénétré de force dans une ville assiégée. Aussi cette couronne est-elle ornée de créneaux.

La couronne vallaire est la récompense du soldat qui, le pre- mier, est entré dans le camp des ennemis, les armes à la main. Elle représente un retranchement.

La couronne navale est décernée à celui qui, dans une bataille sur mer, s'est élancé le premier avec ses armes dans un vaisseau