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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE II


admettent que quatre, suivant en cela, disent-ils, l’opinion d'Homère, qui ne connaissait que l’Eurus, l’Auster, l’Aquilon et le Zéphire, Voici les vers dans lesquels Homère nomme ces quatre vents :

« Avec l’Eurus se précipitent le Zéphire, le Notus au souffle violent, et le froid Borée qui bouleverse les flots et chasse les nuages. »

Ainsi, on ne distingue dans le ciel que les quatre grandes régions déjà nommées, et l’on n'établit aucune division dans l’orient ni dans l’occident. Plusieurs, au contraire, admettent jusqu’à douze vents, parce qu’ils en placent quatre intermédiaires dans les régions du septentrion et du midi ; c’est ainsi que d’abord on avait introduit quatre vents intermédiaires, deux à l’orient et deux à l’occident. On donne encore d’autres noms à ces vents, usités chez les habitants des contrées où ils soufflent et tirés soit du nom des lieux, soit de quelque cause particulière. Nos Gaulois, par exemple, appellent le vent qui souffle de leur pays Circius, probablement à cause de la violence de ses tourbillons. Les Apuliens donnent à leur vent le nom même de leur