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LES NUITS ATTIQUES, LIVRE II


Mémoires de Sempronius Asellion. Cet Asellion était tribun militaire au siège de Numance, sous les ordres de P. Scipion l’Africain ; il a écrit le récit des événements dont il a été le témoin. Après avoir raconté la mort de Tibérius Gracchus, tribun du peuple, et dit que « toutes les fois qu’il sortait de chez lui, il n'était jamais accompagné de moins de trois ou quatre mille citoyens, » il ajoute un peu plus bas : « Gracchus se mit à prier le peuple de le défendre lui et ses enfants (Ut se defenderent liberosque suos) ; il fit avancer ensuite le seul fils qu’il eut, et, en versant presque des larmes, le recommanda à la bienveillance du peuple. »


XIV. Que M. Caton, dans son livre contre Tibérius exilé, a écrit : stitisses vadimonium, et non stetisses. Explication de l’emploi de ce mot.


Dans le texte ancien du discours de M. Caton contre Tibérius exilé, on lit ces mots : Quid si vadimonium capite obvoluto stitisses (hé quoi ! si vous aviez comparu devant le tribunal la tête couverte d’un voile). C’est bien stitisses qu’il fallait employer ici. Mais des correcteurs ignorants et présomptueux ont remplacé l’i