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Chap. Ill, 20. L’ECCL ESIASTE. Chap. IV, 14.

Tout va dans un meme lieu ; 

Tout est sorti de la poussiere, Et tout retourne a ia poussiere.

Qui sait si Fcsprit des enfants des hommes monte en haut, 

Et si Fesprit de la bete descend en bas dans la terre ?

Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux pour rhorame 

Que de se rejouir de ses neuvres : C’est la sa part.

Car qui lui donnera de connaitre ce qui arrivera apres lui ? CHAP, IV. — Impuissance de 1° homme en face des maux et des tourments de la vie [vers. 1 — 16].

J’ai toume aiileurs mes regards 

Et j’ai vu toutes ies oppressions qui se commettent sous le soleil : Les opprimes sont dans les larmes, Et personne qui les console !

lis sont en butte a la violence de leurs oppresseurs, Et personne qui les console !

Et j’ai trouve les morts qui sont deja morts 

Plus heureux que les vivants qui sont encore vivants,

Et plus heureux que les uns et les autres 

Celui qui n’est pas encore arrive a Fexistence, Qui n’a pas vu les mauvaises actions Qui se commettent sous le soleil.

J’ai vu que tout travail 

Et que toute habileto dans un ouvrage N’est que jalousie de Fhomme a Fegard de son prochain : C’est encore la une vanite et la poursuite du vent.

L’insense se croise les mains 

Et mange sa propre chair.

Mieux vaut une main pleinc de repos, 

Que les deux pleines de labeur et de poursuite du vent.

J’ai considere une autre vanite sous le soleil. 
Tel homme est seul, 

N’ayant personne avec lui, ni fib, ni frere, Et pourtant son travail n’a point de treve, Et ses yeux ne sont jamais rassasies de richesses,

    • Pour qui done est-ce que je travaille

Et que je prive mon ante de jouissance ? " C’est encore la une vanite

Et uoe mauvaise occupation.

Mieux vaut vivre a deux que solitaire ; 

II v a pour les deux un bon salaire dans leur travail.

Car s ! ils tombent, Fun pcut rclever son compagnon ; 

Mais malheur a celui qui est seul Et qui tombe sans avoir un second pour le relever !

1 De meme, si deux couchent ensemble, ils se rechauflent mutuellement ; 

Mais un homme seul comment aurait-il chaud !

Et si quelqu’un fait violence a celui qui est seul, 

Les deux pourront lui resistor, Et le cordon a trois fils ne rompt pas facilement

Mieux vaut un jeune homme pauvrc et sage 

Qu’un roi vicux et insense

Qui ne sait plus ecouter les avis ;

Car il sort de prison pour regner, 

’ Quoiqu’il soit ne pauvre dans son royaume. . D’autres, qui voit V esprit de V homme, contre clle toutes les versions ancitnncs et le leynel remontc vers le ciet, etc. Cette traduc- . contexte. tion, qui suit la pondhiation massorttique, a .

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