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Chap. VII, 15.

IImf. LIVRE DE SAMUEL.

Chap. VIII, 3.

5 d’hommes. Mais ma grace ne se retirera 

point de lui, comme je Fai retiree de

Saul, que j’ai ote de devant toi. Ta maison 

et ton regne serontpour toujours assures devant toi ; ton trone sera affermi pour

toujours. " — Nathan rapporta a David 

toutes ces parole et toute cette vision. iS Le roi David se rendit au sanctuaire, et se tenant devant Jehovah, il dit : ’* Qui suis-je, Seigneur Jehovah, et quelle est ma maison, pour que vous

m’ayez fait arriver a cette dignite ? Et 

cest encore peu de chose a vos yeux, Seigneur Jehovah ; vous avez parle aussi de la maison de votre serviteur pour les temps a venir : c’est agir a mon egard selon la loi de l’homme, Seigneur Jehovah !

Que pourrait vous dire de plus 

David ? Vous connaissez votre serviteur,

Seigneur Jehovah ! C’est a cause de votre 

parole et selon votre cceur que vous avez fait toute cette grande chose pour

la faire connaitre a votre serviteur. Que 

vous etes done grand, Seigneur Jehovah !

car nul nest semblable a vous, et 

il ny a point d’autre Dieu que vous, d’apres tout ce que nous avons entendu

de nos oreilles. Y a-t-il une autre nation 

sur la terre comme votre peuple, comme Israel, que Dieu est venu racheter pour en faire son peuple, pour lui faire un nom et accomplir pour lui ces choses grandes et ces prodiges en faveur de votre terre, en chassant de devant votre peuple, que vous vous etes rachete d’Egypte, les nations et leurs dieux ?

Vous avez affermi votre peuple d’Israel 

pour qu’il soit votre peuple a jamais, et vous, Jehovah, vous etes devenu son . Devant toi (LXX) ; Vulg., devant mot : cette lecon parait preferable ; de meme au vcrs.16 (com p. Jer. xxxv, 19 ; I Rois, H,’3o, 35) :

i moins, ce qui est vraisemblable, que la veritable

lecon soit celle des Paralipomenes, (I,xvii, 13) comme je fai retirie de celui (Saul) qui itait avani toi (I Cor. vi t 19).

. Cette prophe*tie est 1’urte des plus importantes de l’Ancien Testament. Elle marque un notable prog res dans 1’ his to he de la revelation messianique : le Redempteur n’appartiendra pas seulement a la race de la femme (Gen. Hi, i^), ii la race de Sem (Gen. ix, 26"), a la postlnti d’Abraham (Gen. xii, 3 sv.), a fa tribu de Tuda (Gen. xlix, 10) : sa famille meme est determi nee : la famille de David est proclamee par Jehovah la dtfpositaire de la royaute" messianique par laquelle doit £tre realise cette pro* messe faite a Abraham : " Toutes les nations de la terre seront Denies en ta postente. " . Selon la loi de Vkomme % la loi qui preside aux rapports mutuels des horn mes, savoir : " Aime ton prochain comme tot-meme (Lev. xix } x8). " Comp. Tendroit parallele (I Par. xvii, 17) : " Vous daignez porter vos regards sur moi a la maniere des hommes, vous qui etes eleve. "

Dieu. Maintenant done, Seigneur Je- 25 ho vah, la parole que vous avez dite au sujet de votre serviteur et au sujet de sa maison, maintenez-la a jamais et agissez selon votre parole ; et Ton gloritiera 26 votre nom a jamais, et Ton dira : Jehovah des armees est le Dieu d’Israel ! Et la maison de votre serviteur David sera affermie devant vous. Car vous-meme, 27 Jehovah des armees, Dieu d’Israel, vous vous etes revele a votre serviteur, en disant : Je te balirai une maison ; c’est pourquoi votre serviteur s’est enhardi a vous adresser cette priere. Maintenant, 28 Seigneur Jehovah, vous etes Dieu, et vos paroles sont vraies, et vous avez promis a votre serviteur de lui faire cette grace. Maintenant qu’il vous plaise 29 de benir la maison de votre serviteur, atin qu’elle subsiste toujours devant vous. Car c’est vous, Seigneur Jehovah, qui avez parle, et par votre benediction la maison de votre serviteur sera benie eternellement. "

chap. viii. — Guerres et victoires de, David. Ses principaux qfficiers. Apres cela, David battit les Philistins g et les abaissa, et il ota de la main des Philistins les renes de leur capitale. II battit les Moabites, et, les- ayant 2 fait coucher par terre, il les mesura an cordeau ; il en mesura d ?ux cordeaux pour les faire mourir, et un plein cordeau pour leur laisser la vie. Et les Moabites furent assujettis a David ct lui payerent tribut.

David battit Hadadezer, fils de Rohob, 3 roi de Soba, lorsqu’il etait en chemin . Votre parole ’, une promesse spe*ciale faite a David (I Sam., xvi, 12 : comp. I Par. xvii, 10), et en glnlral les promesses messianiques (Gen. xlix t 10 ; Nombr. xxiv, 17 sv. : comp. I Par. xxviii, 4).

. Au lieu de leartsika (en faveur de votre terre), il faudrait sans doute lire, a la suite des LXX, legdresck (comp. I Par. xvii, at) : pour ckasser, ou en chassant % de devant votre peuple % etc

VIII, 1. Les rings de leur cafiiale (h£br. MUheg’Ammah, litt. le /rein au coudedc Geth, ou, depuis les dernfcres anne"es de Saul, siegeaitun roi qui etait a la tetedes cinq satrapies philistines. Quelques exegetes prennent Metheg*Ammak pour le nom de quelque fort qui aurait commands la ville de-Geth ; mais te vrai sens de cette locution nous semble claircment indique* par l’endroit parallele I Pa/. xviii, x : "David prit Geth et ses filles (les villes de sa dlpendance) de la main des Philistins, " c-a-d. f David dta a la capitale des Philistins la domination cm les villes de sa dependance ; en d’autres termej, il soumit a son autorite et assujettit a un tribut Geth et ses villes. . Hadadixer (c’est la forme originate de ce mot ecxitquelquefois, — toujours par la Vulg.,--

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