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Chap. I, 20. l E * LIVRE DE SAMUEL.

Elcana connut Anne, sa fennne, et Jehovah 

se souvint d’elle. Apres le temps revolu, Anne ayant concn, enfanta un tils, quelle nomtna Samuel, "car, ditclle, je Pai demande a Jehovah."

Son man Elcana monta avec toute sa 

maison pour offrir a Jehovah le sacrifice

annuel et pour accomplir son voeu. Mais 

Anne ne monta pas, et elle dit a son mari : "Quand Fenfant sera sevre> je le menerai pour le presenter a Jehovah et jj qu’il demeure hi toujours." Elcana. son mari, lui dit : ’* Fais ce qui te semblera bon. reste ici jusqu’a ce que tu Faies se* vie. Daigne seuleinent Jehovah accomplir sa parole !" Et la femme resta et allaita son fils, jusqu’a ce qu’clle le se-

4 vrat. Quand elle Feut sevre, elle le fit

monter avec elle, ayant pris trois taureaux, un.epha de farine et une cruche de vin, et elle le mena dans la maison de Jehovah a Silo : Fenfant etait encore tout

; jeune. lis egorgerent le taureau et ils
conduisirent Fenfant a Heli. Anne dit : i 

"Pardon, mon seigneur. Aussi vrai que ■ ton ame vit, mon seigneur, je suis cette femme qui me ten a is ici pres de toi pour t

prier Jehovah. C’cst pour cet enfant

que je priais, et Jehovah nva accorde la ;

S demandequejeluiavaisfaite. Moi aussi

je le donne a Jehovah pour tous les jours de sa vie, auxquels il est donne a Jehovah. " Et ils se prosternerent la devant ’ Jehovah. , chap. II. — Cantiqnc if Amu. Desordres , des fils d^Hcli etfaibUsse de leur ptre. j O Anno pria et dit : i Mon cu*ur tressaiUe de joie en Jehovah, Ma come a 6i6 elevee par Jehovah, Ma bouche est ouverte sur mes ennemis, ! Car je me suis rejouie de ton secours.

Xul n’est saint commc Jehovah, 

Car il n’y a pas d’antre Dien que toi ; II n’y a pas de rocher com me notru Dieu.

Ne prouoncez pas tant de paroles hautaines,

Qu’un langage arrogant ne sorte pa* de votre bouche ; _ _ Car Jehovah est un Dieu qui sait tout, I Et lcs actions de V/iamme ne subsistent pas.

L’arc des puissants est brise 

Et les faibles ont la force pour ceinture.

Ceux ijui Itaient rassasies se louent pour du > 

pain, ’ Et^eux qui e’tatent afian^s n’ont plus faim ; Meme !a sterile enfante sept fois, Chap. II, 19. Et cellequi avait beaucoup de fils se fle’trit. Jehovah fait mourir et il fait vivre, II fait descend re au sejour des morts et il en fait remonter. 1 Jehovah appauvrit et il enrichit,

II abaisse et il lleve.

j De la potissiere il retire le pauvTe, Du fumier il releve Tindigent,

! Pour les faire asseoir avec les princes. 

I Et il lenr donne en partage un trone de gloire ; Car a Jehovah sont les colon nes de la terre, , Et sur elles il a pos£ le globe. II gardera les pas de ses pieux, Mais les mediants peViront dans les ttfnebres ; w Car l’homrae ne remportera pas par la force. ^ Jehovnh ! ses ennemis seront brises ;

Du haut du ciel il tonnera sur eux.

I Jehovah ju^era les extrlmites de la terre ;

II donnera la puissance a son roi,

Et il eleven la come de son oint.

I I

u Elcana s’en alia dans sa maison a Rama, et fenfant resta au service de Jehovah devant le pretre Heli. Or les lils d’Heli etaient des hommes pervcrs, ils ne connaissaient point Jehovah. Et voici comment ces pretres avaient coutume d’agir a i’ogard du pcuple. Lorsquc quelqu’un oflfrait un sacrifice, le serviteur du pretre venait pendant qu’on faisait bouillir la chair, tenant a la main une fourchcttc a trois dents ; il la plongcait dans la chaudiere, dans le chaudron, dans Ja marmite on dans le pot, et tout ce que la fourchette amcnait, le pretre le prcnait pour luL Cest ainsi qu’ils agissaient a regard dc tous les Israelites qui venaient la, a Silo. Meme avant qu’on fit brulcr la graisse, le serviteur du pretre venait et disait a l’homme qui otfrait le sacrifice : " Donnemoi de la chair a rdtir pour le pretre ; il ne recevra pas de toi dc chair bouUlic, mais sculement de la chair cruc." Et si Thommc lui disait : " Qu’on fassed’abord fiimer la graisse ; tu prcndras ensuite cc que tu voudras," le serviteur repondait :

    • Xon ; il faut que tu en donncs maintc*

nant ; sinon, j’en prendrai de force." Le peche dc ces jeunes gens etait tres grand devant Jehovah, parce qu’ils attiraient le mepris sur les offrandes de Jehovah. Samuel faisait le service devant Jehovah, revetu d’un ephod dc lin. Sa mere i> lui faisait une petite robe, qu’elle lui apportait chaque annee, lorsqu elle montait avec son mari pour offrir le sacrifice


lS so Afris U temps revolu ; Utt. au 1* tour des, jours, c-a-d. tie Vanne’e. — Samuel, c.-a-d. obtain de Dieu. U. i. L’analogie de ce cantique avec celui de la Vierge Marie (Luc, t) est frappante. Comp. vers. 1 a Luc, i, 46-48 ; vers. 1*1 a I.tic, i, 49*50 ; yen. 4*8 i Luc, i, 51-53 ; vers. 9-10 a Luc, »» 54-55 t io*Son rot, sou oint. non tel ou tel roi en particulior, mais un roi ideal, et en meme temps le

roi reel <ni aura Israel en David et en sa posted 

rite laquelle se termine et se resume dans le Messie. L^ Ufa t ion tie la cone, c.-a-d. de la puissance de I’Otnt de Jehovah a commence avec le rejgne viclorieu< de Da-id ; elle s’est continu^e dans toute vicloire remportee par ses successeurs sur les ennemis de Dieu et de son royaume ; elle progresse a mesure que s’tftend le royaurac de Jesus* Christ jusqu’a son ^ternei ’ acneveroent. — 247 —