Chap. XVI, ii.
LIVRE DES [UGES-
Chap. XVI, 31.
dc moi et txi m’as dit des mensonges. Maintenant, je te prie, indique-moi avec
quci il faut te lier. " II lui dit : "Si
on me liait avec des cordes neuves, n’ayant servi a aucun usage, je devien-Jrais faible, et je serais comme un autre
homme. " Dalila prit des cordes neuves,
avec lesquelles elle le Ha. Et elle lui dit : ** Les Philistins sont sur toi, Samson !
" — Or des gens se tenaient en
LMTibuscade dans sa chambre. — Et il rompit comme un fil les cordes qu ? il avail aux bras.
Dalila ciit a Samson : " Jusqu’a present
tu t’es joue de moi, et tu m’as dit des mensonges. Fais-moi connaitre avec quoi il faut te Her." II lui dit : " Tu n’as qif a tisser les sept tresses de ma tete r4 avec le tissu. " Et elle les fixa avec la cheville. Puis elle lui dit : "Les Philistins sont sur toi, Samson ! " Et se reveillant de son sommeil, il arracha la cheville du metier et le tissv..*
Elle lui dit : " Comment peux-tu dire :
Je t’aime ! puisque ton coeur n’est pas 1 avec moi ? Voila trois fois que tu t’es joue : de moi, et que tu ne m’as pas fait con- !
naitre ou git ta grande force. " Elle le
tourmentait ainsi chaque jour et le fati- 1 guait de ses instances ; a la Jin, son ame j
simpatienta jusqu’a en mourir ; il lui i
ouvrit tout son coeur et lui dit : "Le ra- i soir n’a jamais passe* sur ma t&e, car je suis na^areen de Dieu des le sein de ma mere. Si j’etais rase, ma force m’aban- j donnerait, je deviendrais faible et je se- ’ rais comme tous les autres hommes. " iS Dalila vit qu’il lui avait ouvert tout son : creur ; elle envoya appeler les princes des ’ Philistins et ieur fit dire : " Montez cette I fois, car il m’a ouvert tout son coeur." ! Kt les princes des Philistins monterent vers elle, apportant l’argent dans leurs
mains. Elle Tendormit sur ses genoux,
et ayant appele* I’homme, elle fit raser les sept tresses de la tele de Samson, et commenca a le dompter, et sa force se
retira de lui. Elle dit alors : " Les Philistins
sont sur toi, Samson ! " II se reveilla de son sommeil et dit : " Je me tirerai d’affaire comme les autres fois, et je mc degagerai ; " car il ne savait pas que Jehovah s’etait retire de lui. Les 21 Philistins le saisirent et lui creverent les yeux, et l’ayant fait descendre a Gaza, iis le lierent d’une double chaine d’airain. II tournait la meule dans la prison. Cependant les cheveux de sa tete com- 22 menc^ient a repousser depuis qu’il avait ete rase. Les princes des Philistins s’as- 23 semblerent pour offrir un grand sacrifice
! & Dagon, leur dieu et pour se rejouir. lis
j disaient : "Notre dieu a livre entre nos
- mains Samson, notre ennemi." Le peu- 24
j pie le vit, et Us louerent leur dieu, car ils j disaient : " Notre dieu a livre entre nos j mains notre ennemi, celui qui ravageait 1 notre pays et qui nous tuait tant de gens." Quand leurs coeurs furent deve- 25 nus joyeux, ils dirent : "Qu’on fasse
! venir Samson, et qu’il nous divertisse ! "
’ lis tirerent Samson de la prison, et il dansa devant eux. On Tavait place entre
! les colonnes. Samson dit au jeune horn- 26
me qui le tenait par la main : "Laissei moi toucher les colonnes qui soutiennent 1 la maison et m V appuyer. Or la maison 27 1 etait remplie crhommes et de femmes ; tous les princes des Philistins etaient la, et ii y avait sur le toit environ trois mille personnes, hommes et femmes qui regardaient Samson danser. Alors Samson 2$ invoqua Jehovah et dit : i( Seigneur Jehovah, souvenez-vous de moi, je vous prie, et donnez-moi de ia force cette fois seulement, afin que d’un seul coup je me venge des Philistins pour raes deux yeux." Et Samson, embrassant les deux 29 colonnes du milieu qui soutenaient la maison, s’appuya sur elles, sur Tune de la main droite, sur Tautre de la main gauche. Et Samson dit : ** Que je meure 30 avec les Philistins ! " et ii se pencha avec force, et la maison s’exroula sur les princes et sur tout le peuple qui s’y trouvait. Ceux qu’il fit perir en mourant furent plus nombreux que ceux qu’il avait tues pendant sa vie. Ses freres et toute ia 31 maison de son pere descendirent a Gaza et I’emporterent. Lorsqu’ils furent remontes, ils renterrerent entre Saraa et Esthaol, dans le s£pulcre de Manue, son pere. II avait juge Israel pendant vingt ans.
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