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que le permet une modeste et saine appréciation des secrets divins, qu’on ne saurait sans témérité déterminer laquelle des trois personnes de la sainte Trinité s’est montrée aux patriarches et aux prophètes, sous une forme corporelle, ou sous une image sensible, à moins que l’ensemble du contexte ne nous fournisse à cet égard quelques notions bien précises. Car pour ce qui est de la nature, ou de l’essence, ou de la substance divine, c’est-à-dire pour ce qui est de Dieu en tant qu’il est Dieu, quelque nom qu’on veuille lui donner, il est certain qu’il ne peut être vu corporellement. Mais on doit croire que le Père, non moins que le Fils et l’Esprit-Saint, a pu révéler sa présence aux hommes par l’action d’une forme corporelle ou d’une image sensible. C’est pourquoi craignant d’allonger outre mesure ce second livre, je réserve pour les suivants les développements de ce sujet.