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riche et nombreuse galerie ; toutefois cette collection est plus belle que ne le sont d’ordinaire celles des grands seigneurs qui consacrent noblement leur fortune à honorer les arts. On y voit les portraits des princes nationaux. Le musée est enrichi d’une collection fort intéressante d’antiquités trouvées en Transylvanie. Un des bas-reliefs mithriaques qui s’y trouvent a été décrit dans le mémoire de M. Lajard à l’Institut. Plusieurs statuettes de bronze sont d’une rare perfection. On a aussi réuni de nombreux échantillons des richesses minéralogiques du pays. L’or se voit là sous toutes les formes, en feuille, en poudre, cristallisé, mousseux, seul ou soudé à la roche. Les autres métaux et les pierres plus ou moins précieuses que produit la Transylvanie y sont aussi rassemblés : d’un coup d’œil on peut se faire une idée des trésors que la nature a prodigués à cette contrée. Il y a encore à voir une collection d’armes, et surtout un cabinet de médailles qu’on dit être fort curieux. Malheureusement il n’est ouvert que lorsque le propriétaire actuel se trouve à Hermannstadt. Cette condition n’étant pas soupçonnée des voyageurs, peu d’entre eux ont pu le visiter.

Une maison d’orphelins a été fondée par Marie-Thérèse à Hermanstadt ; les enfants y sont tous élevés dans la religion catholique. Cette ville est le siège de la trésorerie et de plusieurs autres administrations. L’évêque grec non uni y réside, ainsi que le commandant géné-