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l’ouest contiennent de riches mines d’or, et les habitants sont occupés à y recueillir le métal. Nous avons déjà parlé des merveilleuses traditions que cette abondance de l’or entretient parmi les villageois. Entre les trésors qui, à les en croire, sont enfouis en Transylvanie, ils ne manquent pas décompter celui de Darius, que les Hongrois auraient déterré à leur passage en Perse et apporté dans le pays.

Dans les temps modernes, les plaines qui environnent Gyalu ont été le théâtre d’une bataille que les Hongrois livrèrent aux Ottomans. Elle eut lieu en 1660, et fut occasionnée par la révolte du prince George II Rákótzi contre le Grand-Seigneur. Nous avons dit plus haut que les princes de Transylvanie étaient choisis par la Diète, mais que leur élection devait être approuvée par le sultan, dont ils étaient tributaires. Ils ne pouvaient faire la paix ni déclarer la guerre sans en avoir reçu l’autorisation de Constantinople.

George I Rákótzi avait gouverné la Transylvanie avec sagesse. Après sa mort, les États n’hésitèrent pas à appeler son fils au trône. George II n’eut pas plus tôt reçu la couronne, qu’il résolut de donner carrière à son ambition. Il avait un trésor considérable légué par son père. Toute la jeune noblesse brûlait du désir de faire la guerre après une paix de plusieurs années. Il ne lui fallait qu’un prétexte, qui fut bientôt trouvé.

Le royaume de Pologne était désolé par la discorde.