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abrégée ΣΑΡΜΙΣ ΒΑΣΙΛΕΥΣ. La première portait d’un côté l’effigie du monarque, et de l’autre l’image de sa capitale ; on voyait sur la seconde une double tête, qui a été diversement expliquée. Ces monnaies sont les plus rares et les plus anciennes. On en a trouvé encore d’autres en grand nombre, qui portent ou le nom de ΚΟΣΩΝ ou celui de ΑΥΣΙΜΑΧΟΣ[1]. Il faut encore faire remonter

  1. En 1543 des pécheurs tirèrent du Sztrigy, ou, selon d’autres, un arbre, en s’abîmant, mit a jour une quantité de lysimaques, que le gouverneur Martinuzzi s’appropria, et dont il envoya deux mille pièces à l’empereur Maximilien. Quand son château d’Alvintz fut pillé (V. chap. IX), on y trouva quatre mille lysimaques, qui pesaient chacun quatre ducats. Il y a un demi-siècle, on découvrit dans la colline de Muntsel (comitat de Hunyad), près de la Maros, beaucoup de lysimaques et de cosons : ces dernières monnaies étaient les plus nombreuses, car sur cent pièces se trouvaient seulement quatre lysimaques. Comme, en vertu d’une loi approbatiale, ce trésor revenait au fisc, sur le terrain duquel il avait été trouvé, on fondit les pièces et on porta les lingots en Valachie. Les cosons qui subsistent aujourd’hui proviennent de la découverte faite en 1543.
    Ces monnaies, qui sont évidemment barbares, ont été frappées, assure-t-on, dans la ville de Cosa, qui était située non loin de la mer Noire. Ce qui nous paraît certain, c’est qu’elles firent partie des richesses de Lysimaque, que Plutarque appelle (in Demetrio) le trésorier d’Alexandre. On sait que Lysima-