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nir sa troupe quand on guerroyait dans l’intérieur du pays. C’était au roi à supporter les frais si l'armée passait la frontière. La levée en masse de tous les nobles, c’est-à-dire de toute la nation, a le nom d’« insurrection » dans les lois du pays. La dernière insurrection eut lieu en 1809, et occasionna la bataille de Raab.

Aujourd’hui, bien que le gentilhomme soit toujours considéré comme exempt de contributions, il est soumis à une foule d’impôts indirects. Il paie le sel fort cher, bien qu’il ne soit légalement tenu que de rembourser les Irais du travail au roi, qui exploite les mines. Lorsqu’un paysan a occupé un champ et acquitté la contribution, Ce champ est désormais sujet à l’impôt, que le noble le concède ou non à un nouveau fermier. Les charges les plus lourdes qui pèsent sur le magnat sont volontaires. Ce sont les dons faits aux collège, aux hospices, qui s’élèvent toujours sans le concours du gouvernement autrichien, et qui ne sont soutenus que par la générosité des seigneurs. Ce sont les écoles de village qu’ils fondent, les théâtres qu’ils créent dans le but de populariser la langue nationale. Ils sentent qu’ils doivent compte au pays de la fortune qu’ils ont en dépôt.

En accordant aux paysans le droit de posséder le sol, les magnats transylvains devront également abolir les prérogatives qui appartiennent aux membres de l’aristocratie. Nous avons dit plus haut que le seigneur avait seul le droit, dans le village, de bâtir l’auberge ; seul