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tance. Aussi voit-on le servage, qui s’était établi fort tard dans cette partie de l’Europe, se transformer peu à peu. Il avait subi d’importantes modifications lorsque survint la révolte de 1514. Vaincus par les troupes royales, les paysans de Transylvanie furent placés de nouveau sous la dépendance immédiate du seigneur.

Le sort des serfs s’améliora peu sous l’administration des princes nationaux. Les calamités qui accablèrent continuellement le pays arrêtèrent tout progrès. Cependant il faut signaler un fait qui eut d’heureux résultats. Aux époques d’invasion les princes accordaient la noblesse aux Valaques qui prenaient les armes ; ceux qui voulaient devenaient libres. Les princes de la maison d’Autriche, moins peut-être par générosité que par calcul, se préoccupèrent de la situation des paysans. Ce fut sous Charles VI, en 1714, pour alléger le poids des malheurs supportés par le peuple pendant l’insurrection rakotzienne, qu’on fixa pour la première fois les rapports du seigneur et du paysan. Les redevances de celui-ci furent déterminées. Il fut décidé qu’il donnerait au magnat tant de journées de travail par semaine. En 1769 Marie-Thérèse arrêta mieux encore ces redevances dans des puncta regttlativa que la Diète adopta en 1790 comme loi intérimaire jusqu’à la promulgation d’un code urbarial. Cette même Diète nomma, pour rédiger ce Code, une commission qui présenta son travail en 1811. Mais la guerre occupait alors tous les es-